Le préfet de la région d’Île-de-France et le préfet de police ont réuni,
le 4 avril, le Comité Seine composé des représentants de la ville de
Paris, des communes portuaires (Vitry, Gennevilliers), des conseils
départementaux des Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne,
des services de l'État et des établissements publics qui lui sont
rattachés (Ports de Paris, Voies Navigables de France) ainsi que de
l'Agence de l'eau Seine-Normandie et de l'Agence régionale de santé.
Dans la perspective de l'organisation des Jeux Olympiques à Paris, qui comporteront des épreuves nautiques sur la Seine, "il
faut nous mettre en ordre de marche et définir des orientations
d'action dans les domaines de la qualité de l’eau et de la navigation
fluviale" a précisé Jean-François Carenco, préfet de la région
d’Île-de-France, préfet de Paris. Ce comité a été l’occasion de
présenter le plan d'actions 2016-2018 de la mission interdépartementale
et interservices de l'eau et de la nature pour Paris et la proche
couronne visant à améliorer la qualité de l'eau de la Seine et de ses
affluents. Il comporte notamment des mesures concrètes visant à lutter
contre les trois sources principales de pollution, dont les pollutions
microbiologiques qui sont un paramètre important pour les épreuves
nautiques : les rejets des stations d'épuration, les rejets d'eaux usées
non traitées et les rejets des établissements flottants. Les stations
d'épuration s'engagent progressivement à améliorer le traitement des
eaux usées pour être en conformité avec les exigences propres à la
baignade. La politique de mise en conformité des branchements conduira à
la réduction des rejets dans les petits affluents de la Seine. La
maîtrise du ruissellement des eaux pluviales réduira les pollutions par
les déversoirs d'orages. Une information aux propriétaires et gestionnaires des établissements
recevant du public flottants sera développée pour diffuser la
réglementation concernant leurs obligations en matière d'assainissement
et les dispositifs techniques qu'ils peuvent mettre en œuvre pour y
satisfaire. Les propriétaires et les gestionnaires seront accompagnés
pour mettre en œuvre leurs démarches de mise en conformité. Un groupe de
travail technique, copiloté avec la Ville de Paris, est constitué avec
tous les partenaires concernés pour décliner plus précisément, d'ici la
fin de l'année 2016, les actions nécessaires pour les épreuves des jeux
olympiques et leur calendrier de réalisation.
En ce qui concerne la sécurité de la navigation fluviale sur le bief
parisien de la Seine, une mission confiée par les ministres de
l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer et de l'Intérieur et par le
secrétaire d'État au Transport à l'inspection générale de
l'administration et au Conseil général de l'environnement et du
développement durable fera l'objet d'un rapport remis aux ministres en
mai prochain. Les inspections générales ont présenté aux membres du
Comité Seine un pré-rapport qui trace les orientations visant à définir
les conditions opérationnelles d'un renforcement de la sécurité de la
navigation. Un dispositif de contrôle et d'intervention est envisagé
pour réduire et prévenir l'accidentologie sans dégrader la fluidité du
trafic. Une étude du risque fluvial permettra d'améliorer la
coordination des services en cas d'intervention. L'hypothèse de la
création d'une capitainerie fait l'objet d'une expertise approfondie en
liaison avec tous les services concernés.
Une nouvelle réunion du Comité Seine sera organisée avant l'été pour suivre la mise en œuvre de ces orientations.